«Être porte-drapeau, ce sera un grand honneur!»

J.O. DE LONDRES • Il y a quatre ans, à Pékin, Stanislas Wawrinka était devenu champion olympique de double en compagnie de Roger Federer. A Londres, dans quelques jours, il sera le porte-drapeau suisse et tentera de rééditer un nouvel exploit, même si cela va être très difficile sur une surface qui ne lui convient pas vraiment.

  • Stanislas Wawrinka part à Londres l'esprit serein.

    Stanislas Wawrinka part à Londres l'esprit serein.

Lausanne Cités: Comment appréhendez-vous vos deuxièmes Jeux olympiques après ceux de Pékin?

Stanislas Wawrinka: «En 2008, tout était nouveau pour moi. C'était une expérience incroyable, une véritable découverte. En plus, j'ai obtenu une médaille d'or! Du coup, je peux aller à Londres serein et profiter à fond de tout ce qui va se passer. Mais, cette année, cela va être complètement différent. La surface sur laquelle nous devrons évoluer ne sera pas la même, puisqu'on jouera sur herbe. De plus, je ne vais pas dormir au village olympique, car il est beaucoup trop loin de Wimbledon.»

A Pékin, vous étiez au village. Ce fut pour vous une belle expérience?

«Tout à fait. J'ai eu la chance de pouvoir côtoyer des athlètes suisses et étrangers. J'ai notamment fait la connaissance d'un mec avec qui je me suis super bien entendu et bien marré, Sergei Aschwanden. J'étais vraiment très content pour lui lorsqu'il a fait sa médaille.»

Le fait de ne pas y être cette année, c'est une déception pour vous?

«Je ne parlerais pas de déception, sinon j'aurais choisi de rester au village. D'autres athlètes sont du reste dans le même cas que moi. C'est la meilleur solution qui s'est imposée au regard des kilomètres qu'il y avait à parcourir pour rejoindre le lieu de la compétition.»

Quelles sont vos ambitions dans le tournoi de simple des JO de Londres?

«Quand on est 25e joueur mondial, viser une médaille s'annonce très compliqué. Car cela veut dire que devant moi, il y a un tas de joueurs meilleurs, en tous cas au regard de la hiérarchie. Après je sais aussi que je suis capable de faire de belles choses et de me sublimer, notamment dans le cadre d'un tournoi comme celui-là!»

Vous avez aussi un titre olympique à défendre. Croyez-vous que vous pourrez rééditer cet exploit avec Roger Federer?

«Pour moi, je n'ai pas de titre à défendre. C'est une compétition qui a lieu tous les quatre ans sur des surfaces différentes. A Pékin, c'était sur du dur, à Londres, ce sera sur herbe. Ce n'est pas comme quand vous gagnez un tournoi et que vous retournez l'année suivante pour défendre votre titre. Reste que cette médaille d'or, je l'ai à vie et personne ne pourra me l'enlever.»

Vous avez été désigné comme porte-drapeau de la délégation suisse. Magnifique, non?

«Oui, ce sera un très grand honneur et une chose totalement incroyable pour moi.»

Avez-vous l'intention de suivre d'autres compétitions sportives?

«Ca dépendra beaucoup de mes performances. C'est sûr que si je perds lors des deux premiers tours, j'aurais du temps pour aller voir d'autres sports. Par contre, si je vais plus loin en simple et en double, je n'aurais pas beaucoup de temps, car nous jouons tous les jours. Si je peux, j'aimerais bien aller voir la finale du 100m et du 200m. Voir Bolt, ça serait formidable. Voir l'équipe américaine de basketball, ça serait sympa aussi.»