Un constat qui fait froid dans le dos

David Metaxas, ce nom ne vous dit rien? Et pourtant... depuis quelques années, le personnage s'est bâti une réputation sulfureuse, tout particulièrement à Lyon, en France voisine, où il exerce sa profession d'avocat pénaliste. Il détonne au barreau de la ville où il est décrit tour à tour par ceux et celles qui l'ont côtoyé comme un jeune et brillant avocat, un «original» à «l'ego surdimensionné» ou encore un «ambitieux maladif» qui «par rage de réussir a franchi toutes les règles».Ce qui lui vaut cette notoriété, c'est sa propension à défendre de manière systématique le monde des truands et du grand banditisme. Tout comme les braqueurs de Vaulx-en-Velin ou de Vénissieux, dans la banlieue lyonnaise, ceux-là même qui ont pris la Suisse romande, et notamment le canton de Vaud, comme nouvelle cible. C'est dire s'il en connaît un bout de leur histoire et de leur manière de fonctionner.Ce que nous dit David Metaxas est une chose toute simple: la vague de braquages violents qui ont affecté notre région n'est pas près de prendre fin. Une simple raison à cela: les jeunes qui en sont à l'origine font partie à 100% des classes défavorisées. Ils ont souvent déjà fait un passage par la case prison, n'ont rien à perdre et, dès leur sortie de geôle, abandonnés à leur sort, entraînent les plus jeunes dans leur sillon. Et la Suisse, à leurs yeux, n'est qu'un supermarché où on peut se servir à bon compte. Un constat qui fait froid dans le dos (lire en page 3).