Lausanne Cités: Les jeunes loups de votre parti sortent du bois. A un an et demi des élections, Mathieu Blanc et Pierre-Antoine Hildebrand montrent les dents et se déclarent candidats en duo à la Municipalité. Comment jugez-vous cette démarche?
Olivier Français: Dans chacune de mes activités, j’ai toujours estimé qu’il était de mon devoir de garantir mon remplacement et je me réjouis de constater d’une part que plusieurs membres du PLR ont l’envie d’être demain candidats à la municipalité et que, d’autre part, deux d’entre eux manifestent publiquement leur ambition.
Le fait qu’ils n’en aient pas référé au parti avant de déclarer leur candidature vous choque-t-il ?
Régulièrement j’ai des contacts avec des membres du PLR qui m’ont manifesté leur ambition à des charges électives et dans tous les cas je les ai incités à déclarer leur ambition tant dans leur entourage qu’au sein même du parti. Il est stratégiquement important de faire connaître publiquement ses ambitions et j’ai soutenu cette initiative.
Cela dit, stratégiquement, cela semble tout de même un peu tôt pour sortir du bois, non?
La décision finale appartiendra à l’assemblée générale du parti qui définira préalablement éventuellement les alliances, puis le nombre de candidat. Le PLR manifeste clairement qu’il a des candidats de valeur et qu’il incite ses membres à manifester leur présence citoyenne.
Si vous êtes candidat, ils s’en remettront à la décision du parti. Une manière élégante de vous pousser vers la sortie?
Depuis de nombreuses années j’incite les membres du PLR à se positionner en amont sur leur ambition politique. Je me réjouis de constater que plusieurs d’entre eux ont pu démontrer, au cours du temps, leur compétence au sein de la classe politique et que deux d’entre eux manifestent publiquement leur ambition. Il y aura de toute façon une fin à mes activités et tous les candidats potentiels à la candidature sont tous des personnalités de qualité qui connaissent mes objectifs de vie et pour lesquels j’ai beaucoup de respect.
Plus généralement, on sent, tous partis confondus, que la pression de la jeune génération se fait de plus en plus forte contre ce qu’on pourrait appeler les caciques au pouvoir. Comment ressentez-vous cette attitude?
Le PLR lausannois est conduit en majorité par la jeune génération. Il traduit, aujourd’hui, avec talent les préoccupations urbaines de notre société et il est légitime qu’il revendique sa présence à l’exécutif lausannois.
Serez-vous candidat en 2016 ?
La droite et le centre droit ont la légitimité d’avoir trois élus et il est important que les partis se manifestent par leurs ténors. Le débat interne débute et si le PLR manifeste clairement sa volonté d’être le leader du centre droit et de la droite il veut aussi conduire la liste à la municipalité dans l’envie de rééquilibrer le collège municipal avec le respect des ambitions de ses partenaires.