Le syndic a gagné son pari!

- Soumis à un régime strict depuis 10 mois, Daniel Brélaz a gagné son incroyable pari.
- Fin juin 2013, il pesait 172 kilos. Dans quelques jours, il va arrêter son régime. Il en pèsera 88.
- Le syndic de Lausanne a accepté de revenir en toute liberté sur cette expérience incroyable.

  • L'étonnate métamorphose du syndic de Lausanne après 10 mois de régime. VERISSIMO

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    L'étonnate métamorphose du syndic de Lausanne après 10 mois de régime. VERISSIMO

«Je ne suis plus condamné à bouffer comme un idiot après avoir su comment manger pendant 10 mois.»

Lausanne Cités: Votre régime est à bout touchant. Comment vous sentez-vous ?

Daniel Brélaz: J’ai suivi un régime à base de protéines, de légumes verts et de salade, mais sans sucres, mis à part une pomme le matin. Cela reste un régime équilibré, donc ça va plutôt bien. Je me sens bien, mon souffle s’est amélioré, je n’ai plus de douleurs de dos, malgré un léger effet de fatigue. Dès la fin de ce mois, j’entame ma sortie de régime, lorsque l’objectif de 88 kg sera atteint. Je vais donc maintenant m’atteler à renouveler ma garde-robe.

Qu’est-ce qui a été le plus dur pour vous ?

Les vrais problèmes, c’est surtout les dix premiers jours que je les ai eus, le temps que le corps s’adapte. Il a surtout fallu éviter les pièges en évitant par exemple les édulcorants qui, en donnant l’impression à l’organisme d’avoir du sucre, entretiennent la sensation de faim.

N’avez-vous jamais été tenté de jeter l’éponge?

Non, parce que j’ai constaté que ça fonctionnait et que j’ai commencé à perdre du poids dès la première semaine… 5 kilos! Et puis, l’acupuncture m’a été d’un grand soutien pour contenir les douleurs articulaires ou le mal de dos. Le tout est de suivre scrupuleusement les prescriptions alimentaires et d’éviter les sucres cachés…

Près de 80 kilos perdus en quelques mois, c’est violent tout de même…

Les médecins qui m’ont suivi ont été formés à la fois à la médecine chinoise et à la médecine occidentale. Ils m’ont suivi de très près pour veiller à ce qu’il n’y ait pas de carences. Avec de bonnes surprises: je suivais un traitement contre l’hypertension, et j’ai pu le supprimer, ma tension artérielle s’étant normalisée. En revanche, à cause du régime, j’ai trop de fer dans le sang et si cela devait durer, il me faudra avoir recours aux bonnes vieilles recettes: donner du sang!

Comment avez-vous décidé de commencer ce régime ?

Par hasard, en étant invité en juin dernier à inaugurer le nouveau cabinet médical Sinomédica de Lausanne. Ce jour-là, un des médecins présents m’a dit: «Je peux vous faire maigrir!» Et mes médecins venaient à peine de tirer la sonnette d’alarme en m’informant d’un risque imminent de développer un diabète… Je pensais inaugurer une entreprise et, le lendemain, je commençais mon régime!

Quand vous vous regardez aujourd’hui, vous reconnaissez-vous?

Oui, parce que je sais comment j’étais lorsque j’étais jeune. D’un certain côté, c’est sûr, j’ai pris un coup de vieux avec les rides qui apparaissent sur le visage, le sac de rides au ventre, etc... Mais de l’autre, j’ai vraiment le sentiment d’avoir rajeuni en retrouvant mon souffle et ma capacité à me déplacer. Ça a vraiment changé ma vie et je soupçonne que ça aura probablement augmenté mon espérance de vie!

Vous évoquez ce régime sans aucun tabou et avec beaucoup de liberté…

Parce que je n’ai pas honte de ce que je fais! Ni en tant qu’homme ni en tant que politicien d’ailleurs. En outre, il y a un aspect pédagogique. Même si chaque cas est particulier, j’ai découvert qu’un régime pouvait marcher, alors que j’avais longtemps pensé qu’un facteur génétique intervenait. Je trouve normal de faire savoir qu’un espoir peut exister… Sans compter la dimension financière de ce régime alimentaire, dix fois moins cher qu’une chirurgie.

L’enjeu aujourd’hui, n’est-il pas d’éviter une éventuelle rechute?

Le médecin qui me suit n’exclut pas une rechute bien sûr, même si une reprise de la totalité du poids est rarissime. On verra dans deux ans, mais c’est clair qu’il y a un risque de reprendre des kilos. Si par malheur je devais repasser la barre des 100 kilos, en raison d’un voyage ou d’un stress, je sais exactement ce qu’il faudra faire: je ne suis plus condamné à bouffer comme un idiot après avoir su comment manger pendant 10 mois.

Au final, que trouvez-vous le plus difficile? Gérer votre régime ou gérer le Conseil communal?

(Rires). Le Conseil communal est moins discipliné et moins prévisible. Mais cela fait partie de la vie publique!