Dans nos sociétés marquées par le progrès, l’un des nos travers les plus courants est de croire que la science règle tout. Sauf que la réalité se révèle bien plus complexe. Prenons par exemple la question de la greffe de cornée. Cet organe étant non vascularisé, il peut se greffer d’une personne à l’autre quasiment sans contrainte de compatibilité. D’autant qu’une technique chirurgicale révolutionnaire permet de faire désormais des prouesses. Hélas, cela ne suffit largement pas, puisque dans notre pays, on manque cruellement de donneurs. En raison d’une législation plus frileuse que chez nombre de nos voisins européens, et aussi en raison de nos mentalités qui doivent encore évoluer, en particulier lorsque cela concerne nos yeux, véritables «miroirs de l’âme», pour lesquels les réticences sont encore très marquées. Dans ce domaine, l’espoir au moins à court terme, réside donc plus dans un changement des mentalités que dans un miracle technologique. Notre dossier est la contribution de LausanneCités en ce sens.