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L’adage populaire veut que les paysans, comme les commerçants du reste, ont toujours des raisons de se plaindre. Il pleut trop. Ou pas assez! Les règles qu’on leur impose sont trop restrictives et les empêchent de travailler correctement. Bref, ils ne seraient jamais vraiment contents!

Des clichés, que la réalité brute vient pourtant souvent gommer. Pour preuve, la situation dénoncée par des commerçants de la rue de Bourg et de la place Saint-François, à Lausanne, qui, disent-ils, n’en peuvent plus de voir les dealers, dès la fin de la journée, s’accaparer le quartier pour faire leur petit commerce au vu et au su de tout le monde. Une situation inadmissible qui les fait douter de la réelle volonté de la Ville de vouloir régler le problème du trafic de drogue. Ceci d’autant plus qu’ils estiment, dans un même temps, être les victimes d’une forme de harcèlement de la part de la police qui serait plus prompte à les amender pour des «broutilles administratives» qu’à se frotter aux trafiquants.

De l’exagération dans leurs propos? Sans doute un peu! Echaudés par une conjoncture difficile qui ne leur fait pas miroiter un avenir très rose, beaucoup sont à fleur de peau et «tirent» sur tout ce qui bouge. Quitte à parfois rater leur cible. Reste une part de réalité à laquelle il convient de se confronter. Notamment à travers quelques balades nocturnes dans le quartier qui permettent de constater la réalité de certains de leurs propos (lire notre article: «Rien contre les dealers, mais nous, on nous harcèle!»)