Inoxydable et recyclable...

Rarement homme aura autant incarné sa ville. Daniel Brélaz inamovible syndic de Lausanne va rendre son tablier l’année prochaine, après plus de 14 ans de pouvoir exercés avec une aisance qui aura suscité bien des inimitiés et des impatiences, tant ses propres camarades de parti étaient parfois pressés de le voir partir.

Sauf que s’il en aura fini avec la syndicature, l’homme ne va certainement pas mettre un terme à son engagement politique. Car cette machine intellectuelle hors du commun, performante, stratège et parfois roublarde, matinée d’une touche d’autisme qui en fait un véritable ovni sur la scène politique lausannoise et suisse, ne saurait tourner à vide. D’ailleurs, Daniel Brélaz ne s’en cache pas. Comme d’habitude il assume tout, de sa célèbre cravate, à son épouse, largement médiatisée, en passant par son régime, et bien sûr ses choix politiques, heureux ou pas.

Alors c’est dit: la politique, à l’inverse de Marc Vuilleumier, il en fera jusqu’au bout (lire en pages 3 et 5). Qu’il s’agisse d’un strapontin aux chambres fédérales, de mandats de représentation ou de toute autre mission. Avec toujours en toile de fond, un engagement écologiste incontestable, qui le nourrit aussi bien qu’il le nourrit. Inoxydable et recyclable, celui qu’on a affectueusement surnommé le géant vert, va donc continuer à peser de tout son poids sur la scène politique. Pour les Lausannois, ce n’est ni un scoop ni la plus mauvaise des nouvelles.

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