Des pratiques d'arrière-cuisine

De la viande de cheval retrouvée dans des lasagnes et des spaghettis bolognaise, du porc dans des kebabs ou encore des tartes au chocolat contenant des bactéries normalement présentes dans les matières fécales animales. On croit rêver, mais c'est pourtant la triste réalité à laquelle nous sommes quotidiennement confrontés. Un véritable scandale alimentaire qui remplit les gazettes depuis des semaines et qui ne semble pas prêt de s'arrêter.

D'où cette légitime question: est-on encore en mesure de savoir ce qui se trouve réellement dans notre assiette? Pas vraiment. La faute à qui? Le plus souvent à des intermédiaires peu scrupuleux, prêts à tout pour gagner gros sur le dos des consommateurs, et qui tentent de nous faire croire que des plats précuisinés peuvent avoir un prix inférieur à la somme des ingrédients qui les composent! Mais aussi à une législation insatisfaisante, à des contrôles lacunaires et à des sanctions en cas de fraude totalement inadaptées.Le phénomène est inquiétant. Ceci d'autant plus qu'il concerne aussi nombre de restaurateurs qui, pour des raisons économiques évidentes, mais sans en annoncer la couleur à leurs clients, serviraient quotidiennement de la nourriture industrielle. En France, plus de 70% des établissements seraient concernés. Et en Suisse? Et dans le canton de Vaud? Des pratiques d'arrière-cuisine dures à avaler qui ternissent le travail des vrais pros - ils sont heureusement encore très majoritaires - qui ont compris que défendre la profession, c'est aussi rester fidèle à certaines valeurs (lire en page 3).