Durant de nombreuses années, dans le cadre de sa mission de service public, la RTS a, que ce soit à la radio ou à la télévision, diffusé des émissions à caractère religieux. Cette tâche était réalisée par une entité résultant d’un partenariat avec les organes médiatiques des Eglises réformées et catholiques de Suisse romande.
Faut pas croire, sur RTS Un, Hautes fréquences sur La Première et A vue d’esprit sur Espace 2: autant d’émissions issues de ce partenariat qui ne s’adressaient pas qu’aux fidèles, mais traitaient le fait religieux de manière non confessionnelle et brillaient souvent tant par leur approche que par la pertinence de leur propos. Seulement voilà! Pour économiser 40 millions, la SSR a déci-
dé de les faire disparaître des ondes comme des écrans à la fin de cette année
Avec un peu plus de 5,5% de taux d’audience, elles étaient certes loin d’affoler l’audimat. Mais l’ argument paraît bien faible au regard de ce que notre société est en train de vivre: des tensions religieuses sans précédent, sur fond d’attentats et de montée de l’islamisme. Comment dès lors justifier une telle décision, surtout de la part du service public, et ne pas y voiune forme d’abdication? Cette décision n’est en tous cas pas passée inaperçue. Une pétition de soutien sur Facebook a déjà récolté plus de 20’000 signatures. Suffisant pour que la SSR, et donc la RTS, reviennent en arrière? Dieu reconnaîtra les siens.