E-cigarette: un écran de fumée?

Elle a été inventée en Chine. Pour certains, elle représente une révolution en terme de santé publique. Alternative à la cigarette qui tue, selon l’OMS, 6 millions de personnes chaque année, l’e-cigarette séduit de plus en plus de consommateurs. En Suisse, ils seraient ainsi quelque 20’000 à avoir troqué leur clope classique pour se mettre à vapoter.

Mais vapoter est-il réellement sans risque? Certes, la cigarette électronique fonctionne sans combustion. En théorie, elle ne dégage pas les substances cancérigènes qu’on trouve dans les cigarettes traditionnelles. Dans ses cartouches, pas de tabac ni de goudron. Le liquide est généralement composé de propylène glycol ou de glycérine végétale, d’arômes alimentaires, d’un peu d’eau et d’alcool.

Le manque de recul, et des recherches souvent contradictoires, font qu’il est toutefois difficile d’évaluer les risques sanitaires qu’elle fait courir aux consommateurs. Aux Etats-Unis, la Food and Drug Administration a lancé il y a peu un sévère avertissement à son encontre, arguant qu’on y trouvait des traces de composés toxiques y compris certains agents cancérigènes. Le danger n’est donc pas absent, surtout, comme vous allez le découvrir, que la mode du vapotage attire de plus en plus de personnes séduites par un nouveau business plutôt lucratif et que les produits contrefaits envahissent le marché. Avec tous les risques que cela comporte (lire notre article).