Le risque de voir le marché de l'immobilier s'effondrer sur la Côte est sournois. Car les analyses proposées divergent considérablement si l'on se place du côté des régies ou des banques. Alors que l'UBS classe la région comprise entre Nyon et Morges comme étant à risque, les propriétaires immobiliers estiment que la bulle n'est qu'une invention médiatique. Pourtant, les prix restent élevés, à la location comme à l'achat. Et les récentes décisions de la Confédération visant à détendre un secteur en proie à la pénurie accentuent un phénomène évident: devenir propriétaire est plus difficile que jamais.
Malgré des taux hypothécaires historiquement bas, les prix et la réduction d'apport du 2e pilier contribuent à rendre pénible l'acquisition de son logement. Dans les mois à venir, la situation pourrait s'améliorer. A la seule condition que la pure spéculation ne devienne pas la norme.Le véritable risque est là. C'est cette pratique qui avait conduit à la crise le marché immobilier à l'aube des années 90.Acheter et revendre avec une confortable plus-value, la tentation est grande d'autant que l'on entend partout que les rendements peuvent être élevés. Cette menace doit être suivie de près par les instances cantonales et régionales. Faute de quoi le grand plongeon des prix risque d'entraîner avec lui d'autres secteurs de l'économie...