En quête de reconnaissance

  • Les musulmans vaudois sont pour l'heure désunis. ISTOCKPHOTO

    Les musulmans vaudois sont pour l'heure désunis. ISTOCKPHOTO

Le sujet était dans l’air depuis longtemps. Souvent annoncé comme imminent, mais toujours reporté. En novembre dernier, le voilà enfin porté devant la population. Sept ans après avoir légiféré sur la reconnaissance des communautés religieuses, le Conseil d’Etat vaudois publiait enfin son règlement d’application. Par ce biais, l’Etat faisait œuvre de pionnier en reconnaissant non pas des religions, mais des communautés organisées juridiquement, celles-ci devant s’engager à respecter le cadre légal suisse et vaudois et comme les droits constitutionnels, en particulier la liberté de croyance, pour pouvoir prétendre à une reconnaissance.

De quoi aviver certaines ambitions. Pas celles de

l’Eglise évangélique réformée ou de l’Eglise catholique romaine, déjà reconnues commme institutions de droit public dotées de la personnalité morale. Ni de la communauté israélite comme institution d’intérêt publique. Mais bel et bien celles de la Fédération évangélique vaudoise ou, plus encore peut-être, de la communauté musulmane qui est consciente de souffrir d’un déficit d’image.

Seulement voilà! Pas si facile que ça de se mettre d’accord au sein d’une communauté aussi variée. Entre désaccords idéologiques et tensions doctrinaires, les musulmans vaudois sont loin de parler d’une même voix. Cela au moment où les autorités sont dans l’attente d’un interlocuteur unique et cohérent (lire notre article: La reconnaissance musulmane avance en rangs divisés.