Foire d'empoigne et magouilles

Le phénomène n'est certes pas nouveau, mais il ne va pas en s'améliorant. Dans les ports vaudois, les places d'amarrage se font de plus en plus rares. C'est bien simple, si vous venez d'acquérir un bateau et souhaitez l'amarrer en toute quiétude, il vous faudra attendre parfois plusieurs années pour que votre vœu soit exaucé. L'attrait du lac et un engouement grandissant pour le bateau à voile, comme à moteur, ont modifié la donne. La demande est en hausse constante et l'offre ne suit pas!Seule solution, attendre ou user du système D. Aujourd'hui, beaucoup essaient de trouver une solution, même si celle-ci n'est, souvent, pas très orthodoxe. Spéculation, copinage, sous location illicite, voire arrangements douteux seraient ainsi de mise dans ce petit monde plutôt fermé et souvent qualifié de taiseux. Certaines langues se délient toutefois pour dénoncer ces abus et réagir avec force en parlant de «mafia organisée» où tous les coups - ou presque - seraient permis.Exagéré? Peut-être! Mais les autorités veillent au grain, car elles savent que, faute de places en suffisance, les ports sont devenus le théâtre de manigances, bien que nombre d'entre-eux ont été agrandis ces dernières années. Problème, ces nouvelles places ne suffisent toujours pas à satisfaire la demande. C'est dire que, même s'ils demeurent minoritaires, les abus liés aux places d'amarrage risquent fort de prendre de l'ampleur, plus encore avec l'arrivée des beaux jours. (lire en page 3)