Home sweet home...

C’est bien connu, l’herbe est toujours plus verte ailleurs... Et pourtant, Dieu sait si chez nous, elle est bien verte! Un des plus hauts niveaux de vie du monde, une protection sociale de très grande qualité, un environnement favorable aux entreprises, des espaces urbains maîtrisés, une ruralité encore bien vivante... Autant dire un parfum de petit paradis sur terre...

Sauf que ce parfum n’a pas suffi à retenir certains de nos compatriotes. Et pour cause: chez nous, l’accès à la propriété demeure un espoir inaccessible pour le plus grand nombre. Alors, attirés par l’eldorado immobilier français, et le rêve d’être chez soi, mais dans un autre pays, nombre de Lausannois ont franchi le pas et le lac, et se sont installés de l’autre côté du Léman, dans cette Haute Savoie si proche et si lointaine. Hélas, mille fois hélas, pour certains d’entre eux, les avantages de la propriété n’ont pas suffi à contrebalancer les inconvénients de la vie en France... Cette France qui non seulement déboussole bien des Français, mais déstabilise aussi les Helvètes qui ont choisi d’y vivre.

Une bureaucratie obsolète et tentaculaire, un service public qui s’étiole à vue d’œil, une fiscalité confiscatoire et erratique, une morosité ambiante anxiogène font que bien des Lausannois choisissent désormais le chemin du retour, et y trouvent même leur compte sur le plan financier. L’herbe chez soi est parfois plus verte qu’ailleurs... (lire notre article: "Adieu la France, Bonjour Lausanne!" )