C’est incontestable. La rentrée politique à Lausanne s’annonce particulièrement chaude, les Municipales, prévues en 2016, pointant déjà le bout de leur nez. Prenant tout le monde de vitesse, deux jeunes loups du PLR, Mathieu Blanc et Pierre-Antoine Hildbrand, déjà en campagne électorale, chamboulent l’agenda politique, et pour tenir la distance, donnent le tempo. Résultat: le triste épisode d’un viol sur l’esplanade de Montbenon s’est soldé par un communiqué incendiaire, fustigeant la politique de la Municipalité en matière de sécurité, et marquant la rentrée politique de manière tonitruante.
Pour la majorité de gauche à la Municipalité, la pilule est bien entendu amère. Depuis deux ans qu’il est en fonction, le Municipal Grégoire Junod tente de reprendre pragmatiquement la main sur un dossier épineux, en dégageant un consensus politique au Conseil communal, et en obtenant quoi que l’on dise, de premiers résultats encourageants sur le terrain.
L’UDC quant à elle, faisant les frais de l’effacement de Claude-Alain Voiblet, est aux abonnés absents, se faisant couper l’herbe sous les pieds dans sa problématique de prédilection.
Eculée en politique, la méthode du fait divers intelligemment monté en épingle continue donc de donner d’excellents résultats. Elle bouscule les acteurs politiques lausannois en montrant le savoir-faire de jeunes loups biberonnés à la politique depuis leur plus jeune âge.