La complainte des «mal-aimés»

  •  la ligne N2 Lausanne-Thonon. DR

    la ligne N2 Lausanne-Thonon. DR

«Pour répondre à la demande en forte augmentation sur la ligne N2 Lausanne-Thonon, une nouvelle organisation sera mise en place. Les courses les plus fréquentées seront assurées par des bateaux de plus grande taille, mais naviguant plus lentement.» Souvenez-vous, c’était le 29 janvier de l’année dernier. Le Département des Infrastructures du canton annonçait le retrait des Navibus assurant les liaisons quotidiennes entre Lausanne et Thonon. Fin de la belle aventure commencée cinq ans plus tôt. Exit les Navibus mis au rencart au profit d’unités plus grandes!

A première vue, pas de quoi fouetter un chat, la solution retenue «ayant fait l’objet d’un vaste consensus avec les autorités de Haute-Savoie, les représentants des frontaliers et les employés.» La nouvelle avait toutefois été mal accueillie par les frontaliers eux-mêmes qui évoquaient une dégradation de la qualité de l’offre et une fragilisation de leur mode de vie.

Près de deux ans après, la situation n’a malheureusement pas changé et les menaces d’exclusion de transport envoyées par la CGN via les employeurs de ses usagers, l’année dernière, n’ont pas favorisé le dialogue. Les voyageurs se plaignent toujours d’un service inadapté à leurs besoins et inadéquat en matière de sécurité et de fréquence horaire. La grogne est plus que jamais de mise, comme le révèle notre reportage (lire en page 3), et les frontaliers continuent de se sentir «mal-aimés» sur sol helvétique.