La révolte des gagne-petits!

Rien, décidément, ne va plus dans le petit monde des taxis lausannois. Après la polémique créée par la décision du Tribunal cantonal vaudois qui avait jugé que l’organisation des taxis de la ville était contraire à la Constitution ( LC - éditions des 6 et 20 février ), voilà maintenant que l’ensemble des chauffeurs de taxis évoquent la possibilité de se mettre en grève.

A l’origine de ce nouveau coup de gueule, et alors que l’affaire née de la récente décision du Tribunal est loin d’être réglée, leurs conditions salariales, la question des heures de travail et, aussi, la concurrence déloyale qu’ils subissent de la part de taxis dits sauvages qui attendent les clients au sortir des boîtes de nuit ou à l’arrivée des trains. Pire même, qui n’hésitent pas à s’immiscer dans les files qui se forment au sortir des gares dans l’attente d’une voiture pour proposer leurs services à prix réduits et les privent d’une partie de leur gagne-pain.

Pour pallier cet inconvénient, la Ville de Lausanne aurait trouvé une solution sous la forme d’une vignette spécifique. Elle sera proposée aux chauffeurs lors de leur prochaine assemblée, le 25 juin. Sera-ce suffisant pour calmer leur colère? En partie seulement tant il est vrai que leurs revendications vont bien au-delà et qu’aujourd’hui ils en ont tout simplement marre de devoir travailler jusqu’à quatre-vingt heures par semaine pour obtenir un salaire décent (lire en page 3).