L’Avent et... l’après!

Au même titre que n’importe quel autre pays, la Suisse n’est pas à l’abri d’un attentat terroriste. Parce que si elle n’appartient pas à la coalition antidjihadiste menée aujourd’hui par plusieurs pays, elle n’est pas neutre pour autant. Parce qu’elle a, plus prosaïquement, son propre contingent de djihadistes qui ont rejoint l’État islamique. Des jeunes entraînés au maniement des armes capables de revenir régler leurs comptes sur le territoire helvétique. Enfin parce qu’avec son statut international, Genève tout particulièrement avec l’ONU et les nombreuses institutions internationales qui s’y trouvent, est une cible tout particulièrement attirante.

En présentant un plan pour faire face au terrorisme, le conseiller d’Etat genevois Pierre Maudet l’a bien compris, en rappelant que les récents événements parisiens ont créé une véritable onde de choc qui doit pousser les autorités à passer dans une nouvelle dimension sécuritaire et sociale. Sans céder ni à la paranoïa ni à la psychose!

Quoique capitale olympique mondiale, Lausanne ne présente pas un tel risque! Et les Lausannois s’en rendent bien compte. Notre enquête, menée dans les milieux culturels et de rencontre de la ville, montre ainsi clairement que le public demeure sensible à la menace terroriste, mais qu’il ne dramatise pas. De bon augure en cette période de l’Avent. Aussi bien pour les clubs que pour les marchés de la ville.