Le jeu du chat et de la souris Une pilule bien amère

Le défi qui attend les municipalités de Rolle, Gland ou Morges, est de taille: faire comprendre aux citoyens qu’une hausse d’impôts est nécessaire ces prochaines années. Une pilule d’autant plus difficile à faire avaler qu’une étude réalisée en 2013 par la Chambre vaudoise du commerce et de l’industrie avait démontré que les Vaudois jugent les impôts trop élevés. 60% des sondés affirmaient que les impôts sont un vrai problème alors que seuls 7% des sondés affirmaient n’avoir aucun problème à s’acquitter de leur facture fiscale.

Face à cette situation, les Vaudois souhaitent logiquement que l’étau fiscal se desserre quelque peu. Interrogés sur différentes stratégies possibles, les sondés se disaient à 74% favorables à une diminution parallèle des impôts et des dépenses, et 65 % à un allégement préalable de la charge fiscale, suivie d’une baisse des dépenses. Le problème est que les prévisions annoncent l’inverse.

Face à une augmentation de leurs charges, des infrastructures à renouveler et des rentrées financières qui stagnent, les communes se retrouvent à la peine. Et pour ne pas atteindre le plafond d’endettement, elles n’ont d’autres choix que de substantielles hausses d’impôts. Malgré toute la bonne volonté du monde, les municipalités vont donc au devant d’interminables débats. Les séances des conseils communaux s’annoncent musclées…

Il est plutôt exceptionnel qu’une entreprise, ou une collectivité publique, communique sur la manière dont elle protège ses données informatiques. Normal! On est là dans le domaine du confidentiel. Voire même de l’ultra confidentiel. Dans une sphère où toute modification, perte ou vol de données peut avoir des conséquences désastreuses.

L’Etat de Vaud l’a pourtant fait pour Lausanne Cités qui a eu le privilège de visiter le SOC, le Security Operations Center du canton, qui veille en temps réel sur les données personnelles que nous, citoyennes et citoyens, confions à l’Etat: données fiscales, données médicales, casier judiciaire, état-civil ou encore résultats scolaires. Ces

données sont multiples et elles doivent être hypersécurisées afin que personne ne puisse y accéder sans autorisation officielle.

C’est pourquoi l’Etat de Vaud, dans le cadre du développement de sa cyberadministration, s’est doté d’un tel centre. Ouvert l’automne dernier, il veille 24h/24 sur ses données et tente de les préserver de toute attaque. Tente... tant il est vrai que dans ce domaine-là, c’est constamment le jeu du gendarme et du voleur qui prévaut. Ou du chat et de la souris. Pour preuve: depuis son ouverture, il a subi plusieurs attaques, certes toutes repoussées, mais dont certaines étaient très sérieuses. Et c’est sans doute pourquoi aussi le mot d’ordre de ceux qui y travaillent tient en un mot: humilité (lire notre article).