Le temps du low cost

Vous l'avez sans doute remarqué: c 'est le temps du low cost. Plus besoin de s'appeler Easyjet pour ça. Partout on brade les prix, dans les supermarchés. Dans les magasins de fringues, dans les garages ou encore dans les agences de voyage. La faute au franc fort, mais aussi à une mondialisation qui génère une offre plus que pléthorique. Concurrentiel à souhait, le monde de la prostitution ne fait pas exception à la règle. Avec l'ouverture des frontières et l'adhésion à l'espace Schengen, la Suisse subit de plein fouet ce phénomène. Depuis quelques années, les rues suisses, et par conséquent lausannoises, ont vu arriver une multitude de prostituées en provenance des pays de l'Est. Exit les Sud-américaines! Plus jeunes et bradées à vil prix, ces filles venues du froid ont cassé et déstabilisé le marché du sexe. En termes sanitaires d'abord avec des pratiques à risque liées à leur faible sensibilisation à la prévention. En termes sécuritaires ensuite car elles seraient l'émanation de réseaux aussi occultes que bien organisés. La police semble aujourd'hui prendre la mesure de l'ampleur du phénomène. Pour la seule région lausannoise, plusieurs enquêtes sont déjà en cours. Tancée par le Conseil de l'Europe, la Confédération a de son côté décidé de réagir en proposant notamment un avant-projet de révision du Code pénal interdisant la prostitution des mineurs. Un premier pas bienvenu, alors qu'au niveau vaudois, une récente interpellation du député Jean Tschopp rappelle le Conseil d'Etat à ses responsabilités (lire en page 3 ).