Les radars, des «pompes à fric?»

«Les radars? C’est bien connu,  ce ne sont que des “pompes à fric“destinées à remplir les caisses de l’Etat!» Qui n’a jamais entendu une réflexion de ce type? Et qui ne s’est jamais dit qu’adopter un tel langage tenait au mieux d’une vision simpliste de la réalité, au pire de la bêtise à l’état pur? Mais quand c’est la police elle-même qui l’affirme que doit-on penser? La semaine dernière, dans l’émission «10vor10» de la Télévision alémanique, le Secrétaire général de la Fédération suisse des fonctionnaires de police (FSFP) n’a pas hésité à jeter un pavé dans la mare  en disant haut et fort que les radars servaient effectivement de moins en moins à la prévention routière, et de plus en plus à la politique budgétaire des pouvoirs publics.  Tiens donc!

Opposé quelques jours plus tard sur les ondes de  la RSR à Pascal Prince, de l’organisation pro-voiture qui ne cachait pas son contentement face à une telle annonce, le Municipal Olivier Français  tentait de démontrer que le rôle des politiques n’était pas de faire de la répression et que les radars servaient avant tout la sécurité. Mais il ne niait pas non plus qu’ils rapportaient gros aux collectivités, laissant ainsi planer le doute sur le fait que l’emplacement de certains d’entre-eux est bel et bien déterminé par le besoin de «faire du chiffre». Une manière involontaire de  donner raison au  syndicat  de police et à nombre d’automobilistes dans le fond pas si stupides que ça!