Les scooters sont de plus en plus nombreux. Ils envahissent les villes où, jusqu'ici, les places de parc étaient gratuites. Mais ça pourrait changer. Et plus rapidement qu'on l'imagine! Londres y songe en tout cas. Paris aussi. À l'instar d'autres capitales européennes qui étudient la possibilité de les faire passer à la caisse. Parce que justement celles-ci sont vides et que toute nouvelle ressource financière est bonne à prendre. Mais aussi parce que la pollution et le bruit sont partout combattus et que les possesseurs de deux-roues prennent de plus en plus la mauvaise habitude de se garer sur les trottoirs. En toute illégalité, faute de trouver des places autorisées en suffisance.En Suisse, Bâle a été la première ville à passer de la théorie à la pratique. Depuis le début de cet automne, des centaines de places de parc destinées au deux-roues mortorisés y sont devenues payantes. Objectif affirmé des autorités: réduire le trafic motorisé, diminuer les émissions nocives, la puanteur et le bruit. La droite, minoritaire, n'a rien pu faire, d'autant plus que les Vert'libéraux se sont ralliés à la gauche pour faire triompher cette idée.A Lausanne, on n'en est pas encore là. Quoique! L'été dernier, un élu Vert a déposé une motion qui demande d'introduire un péage pour le parking des deux-roues. Un pavé dans la mare. Mais qui a le mérite d'ouvrir le débat et de susciter déjà des réactions contrastées. Ce qui ne veut pas dire que la mesure sera acceptée demain. Reste que pour les deux-roues, l'indulgence semble de moins en moins de mise et il y a fort à parier que, tôt ou tard, eux aussi passeront à la caisse (lire en page 3).