Un marché en danger

Aux côtés de Paris, Francfort, Tokyo ou encore Detroit, le Salon international de l’Automobile de Genève est l’un des «big five» du monde. Une réunion incontournable pour toutes les professions qui gravitent autour du monde de l’automobile comme pour ses innombrables aficionados. Ce 85e salon, qui ouvre ses portes ce 5 mars, est donc sans conteste un événement d’importance.

Pour preuve: près de 220 exposants y présenteront 900 voitures, dont plus d’une centaine sont de nouveaux modèles, et les halles de Palexpo sont pleines à rabord, preuve que ce secteur a plus que jamais le vent en pou pe et que le dynamisme et la créativité y sont toujours de mise...

Mais ça pourrait ne pas durer. Pourquoi? Parce que les Helvètes sont friands de véhicules de grosses cylindrées, beaucoup plus polluants que les normes européennes ne l’exigent. Et que cet amour coûte cher: l’année dernière, les importateurs suisses de voitures ont payé plus de 5 millions de francs de pénalité à la Confédération pour pouvoir les vendre. Au sein de l’Union, les constructeurs jouent sur les différences d’habitudes des consommateurs pour s’en sortir, la petite voiture peu polluante vendue dans le sud de l’Europe compensant les émissions du gros moteur mis en circulation dans le nord. Impossible chez nous! D’où le danger de voir les importations parallèles se multiplier et le marché dangeureusement péricliter (lire notre article: Derrière le rêve du Salon, l’auto menacée en Suisse ).