In vino veritas! Vraiment?

C’était il y a un an et demi. Fin décembre 2013 pour être exact. Pour lutter contre la recrudescence des cas d’alcoolisation aiguë et soulager les urgences du CHUV, surtout durant le week-end, le canton de Vaud décidait de se doter d’un centre de dégrisement et de sevrage.

Une mesure qui ne devait rien au hasard, mais à la volonté de la socialiste lausannoise Rebecca Ruiz qui, deux ans plus tôt, avait déjà interpellé la Municipalité de Lausanne à ce sujet, avant de s’en remettre au Conseil d’Etat. Chiffres à l’appui! Elle notait ainsi qu’en dix ans, le nombre de jeunes de 18 à 30 ans fortement alcoolisés qui avaient fini aux urgences du CHUV avait quintuplé, passant de 125 à 544. Une progression inquiétante dont la véracité ne semble pas avoir été dementie ces derniers mois.

Il y avait donc nécessité de se doter d’une unité de ce type, tant il est vrai que ces jeunes présentent des vulnérabilités particulières, au point de devenir dépendants et même de se montrer agressifs envers les équipes médicales appelées à s’occuper d’eux.

Faire payer la nuit de dégrisement 50 francs apparaît donc comme un minimum au regard de l’aspect préventif et sécuritaire d’une telle mesure. Ceci d’autant plus que ce nouveau dispositif, qui induit un suivi des cas, pousse à s’intéresser aux causes et à prévenir les conséquences. Une démarche essentielle dans ce domaine (lire notre article).