Des bénévoles en nombre pour aider les migrants

  • Des bénévoles en nombre pour aider les migrants

    Des bénévoles en nombre pour aider les migrants

ECHALLENS • Soixante personnes, toutes bénévoles, se sont inscrites pour apporter leur aide aux migrants de l’abri PCi d’Echallens. Des hommes et des femmes, des écoliers et des retraités, des habitants d’Echallens, mais aussi de plusieurs villages environnants. Tous se sont inscrits afin d’apporter leur aide, mais aussi de proposer des activités aux requérants d’asile qui commenceront normalement à arriver à Echallens cette semaine.

Avec l’aide des Eglises

Afin de gérer au mieux cette multitude, la commune, avec l’aide des Eglises ont décidé de créer une association. C’est Philippe Morel, pasteur et diacre de la paroisse d’Echallens, qui a porté à la commune la liste des bénévoles inscrits lors de la soirée d’information aux Trois Sapins, en signifiant aux autorités qu’il fallait en faire quelque chose. La démarche avait été spontanément initiée par la pasteure Diane Lokia, en charge du Point d’Appui (espace au service des migrants des Eglises réformée et catholique.) «Il est évident que les Eglises ont à cœur d’apporter accueil et soutien à ces per sonnes. En tant que pasteur, j’espère qu’un volet spiritualité pourra se constituer au sein des groupes», conclut Philippe Morel.

Le vice-syndic Werner Blum a pour sa part été nommé responsable des bénévoles et une assemblée constitutive s’est déroulée lundi soir 14 mars. Un questionnaire avait été au préalable envoyé aux inscrits afin de cibler les domaines dans lesquels les citoyens souhaitent se rendre utiles. «L’idée est de mettre en place des groupes de travail par domaines d’activités», envisage Werner Blum.

Pour l’instant, plusieurs personnes semblent disposées à donner des cours de français ou à organiser des randonnées dans la région. Beaucoup souhaitent donner des vêtements pour la bourse aux habits. Mais la plupart sont d’accord de juste donner un coup de main où il y en a besoin. «Je voulais m’impliquer, alors maintenant que c’est possible à côté de chez moi, plus d’hésitation!», s’exclame Sylvain. La proximité du lieu, et la possibilité de s’engager concrètement et localement en ont convaincu plus d’un. «Il me semble important d’agir à notre échelle. Ce qui m’a motivée, ce sont les peurs et préjugés qui ont suivi l’annonce de l’ouverture de l’abri Pci à Echallens», explique Jeanne, 16 ans. «Je me sentais impuissante. C’est l’occasion d’apporter une aide concrète, même petite», poursuit Margaux.

Evi Kassimidis, chargée de communication à l’EVAM s’en réjouit: «Cette disposition nous ravit forcément. Nous préférons que les gens soient ouverts, plutôt qu’ils voient les requérants sans y faire attention ou avec crainte.»