1980: Une jeunesse lausannoise en colère

CONTESTATION • Dès le début de l’été 1980, la ville de Lausanne va s’enflammer et vivre au rythme des manifestations. Lôzane Bouge émerge et bouscule les traditions jusqu’à l’excès!

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A Lausanne, un évènement majeur va marquer l’année 1980, l’émergence d’un mouvement de contestation qui donne naissance à Lôzane Bouge. Ce mouvement est composé principalement de jeunes gens âgés entre 15 et 25 ans. Ils contestent le futur qui leur est préparé, la course au profit, la construction de centrales nucléaires et, d’une manière plus générale, affirment leur désenchantement face à une société dans laquelle ils pensent ne pas avoir leur place. La revendication principale du mouvement consiste en un «espace autogéré» au sein duquel ils pourraient expérimenter une forme de vie alternative et libertaire. Leur slogan: «Nous ne voulons pas d’un monde où la garantie de ne pas mourir de faim se paie par le risque de mourir d’ennui.» Lausanne, qui compte alors 127’329 habitants, se met à bouger. Comme jamais précédemment. Un centre autonome naît au printemps 1981 à la rue Saint-Martin, dans des locaux décrits comme «parfaitement sordides». Il deviendra, à l’automne, le Cabaret Orwell. Mais l’endroit, trop vétuste, n’est pas appelé à durer. Un an plus tard, des jeunes persévèrent en faveur d’un lieu de culture alternative à Lausanne. Ils fondent le Koprock et nouent un vrai dialogue avec la Municipalité. Enfin, le 12 avril 1985 s’ouvre la Dolce Vita, qui deviendra une vraie scène du rock, jusqu’en 1999.