«Avec de la pugnacité, nous y arriverons!»

BEAULIEU 2020 • Après des mois d’atermoiements,le projet Beaulieu 2020 est relancé. But: permettre au site de redevenir un pôle économique, culturel et académique majeur de l’agglomération. Ce qui ravit Gustave Muheim, président de la Fondation de Beaulieu.

  •  Gustave Muheim, président de la Fondation de Beaulieu.

    Gustave Muheim, président de la Fondation de Beaulieu.

Lausanne Cités: Après l’échec de la votation sur Taoua, le projet Beaulieu avait pris un coup de frein sérieux. Le voilà relancé. Que s’est-il passé depuis lors?

Gustave Muheim: Dix mois après le refus populaire du projet qui devait redonner vie au front Jomini, notre locataire principal – MCH Beaulieu Lausanne SA – nous informait de sa décision de renoncer à organiser des Congrès et gérer le Théâtre, à brève échéance...

Ce qui vous a obligé à prendre un nouveau cap avec une ligne de partage des responsabilités très claire entre MCH Beaulieu Lausanne et la Fondation que vous dirigez. Pourquoi ?

Pour la Fondation, propriétaire des immeubles, il n’y avait que deux alternatives: soit laisser le site perdre de son attrait, soit reprendre le lead des activités abandonnées par notre locataire. Notre projet Beaulieu 2020 a donc fait l’objet d’une remise en question, sans tabou.

Beaulieu 2020, c’est aussi l’apparition de nouveaux acteurs, donc de nouvelles perspectives.

Beaulieu peut être comparé à un immense navire. Nous avons donc réorganisé l’allocation des très nombreux locaux, une fois connu l’espace dans lequel MCHBL prévoit de développer à l’avenir son «Core Business», à savoir les Foires et Salons. La Fondation a donc pris contact avec l’École de la Source et le restaurateur Eldora, qui avaient programmé leur implantation dans Taoua. Ils ont manifesté leur intérêt à développer leurs activités dans le Palais. Il en a été de même de Opus One pour animer le Théâtre avec la Fondation, qui elle a repris les Congrès. L’arrivée du Tribunal arbitral du sport sera « la cerise sur le gâteau ».

C’est le retour au calme aussi avec une partie de la population lausannoise après une période un peu… agitée ?

La Fondation de Beaulieu n’était pas partie prenante du projet «Jomini», mais elle salue aujourd’hui la sérénité retrouvée avec les opposants d’hier.

Le pari final, c’est redynamiser le site et lui permettre de redevenir un pôle économique, culturel et académique majeur. C’est bien parti… pour bien arriver ?

Nous sortons grandis et renforcés des épreuves subies depuis l’abandon de Taoua et de la restructuration de MCHBL. Avec de la pugnacité et de la baraka, nous y arriverons.