EMISSION PIEGEE • À l'instar de nombreuses autres personnalités romandes, Daniel Brélaz a été piégé par l'émission de télévision L'effet Caribou sur la Télé. Beau joueur, le syndic de Lausanne et le faux journaliste ont accepté, ensemble, de se retrouver face à face pour Lausanne Cités.
Daniel Brélaz et Louis-Maxime Renaud à l'heure des retrouvailles.
Une semaine après, il en rit encore. Même s'il avoue qu'il n'a pas compris tout de suite qu'il était tombé dans un piège. Le sadique de Lausanne, pardon, le syndic de Lausanne se montre beau joueur. Après le chanteur Henri Dès, l'avocat genevois Marc Bonnant, le peintre Jérôme Rudin ou encore le président du FC Sion Christian Constantin, Daniel Brélaz s'est fait piéger par le comédien québécois Louis-Maxime Renaud, transformé en journaliste interviewer pour les besoins de l'émission coproduite et présentée par notre collaborateur Jonas Schneiter sur la Télé.
Au Château d'Ouchy
Comme à l'accoutumée, c'est dans l'un des salons du Château d'Ouchy que l'émission a été tournée. Face à un Daniel Brélaz très décontracté, mais qui va se montrer de plus en plus décontenancé, Louis-Maxime Renaud donne d'emblée le ton en lui demandant pourquoi, dans le canton de Vaud, un maire s'appelle un sadique, avant d'enchaîner sur toute une série de questions aussi loufoques que déplacées, de lui faire enlever sa cravate à chats, pas dans le ton de l'émission, et de l'amener à tester un jus de sirop d'érable qui n'en avait que le nom. «Au début, j'ai trouvé cela totalement folklorico-ésotérique», note le syndic qui a été la seule personnalité de la ville à avoir été conviée à l'émission. «Puis, plus les questions et les attitudes loufoques s'enchaînaient, plus ça devenait étrange, plus je me suis dit que tout ça n'était pas très net, qu'il devait s'agir, ou d'un piège ou d'un jeu de rôle, ajoute-t-il. Mais j'applique toujours le principe de précaution et j'ai continué de répondre de manière polie.»
Faire tomber le masque
Ce qui lui a vraiment mis la puce à l'oreille? «C'est lorsque mon interlocuteur a commandé un petit en-cas et que la serveuse lui a apporté une assiette avec un sandwich et qu'il y en avait 6 ou 7 sur la mienne. Là, j'ai vraiment commencé à douter. Ou en tout cas à trouver ça suspect et... maladroit!» Louis-Maxime Renaud, qui n'en est pas à sa première expérience en la matière, tient pour sa part à noter le fair-play du syndic et de la grande majorité des invités qu'il a piégés durant l'année qui vient de s'écouler: «Au Canada, on est beaucoup moins tolérant qu'ici. Très vite, ça peut dégénérer. Dans tous les cas, ce type d'émission permet de faire tomber le masque et de révéler la vraie personnalité de celui qu'on interroge. Et je dois dire que Daniel Brélaz s'est montré Grand Seigneur.»Le 31 décembre, L'effet Caribou prendra fin. En une année, l'émission aura piégé une dizaine de personnalités, dont une seule aura quitté le plateau, excédée par les questions et l'attitude du faux journaliste. Dans tous les cas, l'émission a fait un buzz sur le Net. Celle concernant Daniel Brélaz tout particulièrement. Plus encore que lorsque le syndic de Lausanne a fait sa turbo sieste en pleine séance du Grand Conseil sous l'oeil des caméras. Décidément, le caribou est bel et bien un animal sournois.
