Des privatisations remises en cause

ÉDICULES • A la mi-juillet, la Ville cherchait des exploitants intéressés à investir trois édicules municipaux, appel d’offres à la clé. Des citoyens se mobilisent aujourd’hui pour qu’ils ne soient pas privatisés.

  •  Les WC publics Fraisse-Kiosque constituent l’un des trois nouveaux édicules concernés. DR

    Les WC publics Fraisse-Kiosque constituent l’un des trois nouveaux édicules concernés. DR

Que faire des édicules, arrêts de bus ou autres toilettes publiques et abris dispersés dans Lausanne qui ont passé l’âge d’être véritablement fonctionnels? Début 2013, la Ville, qui en est propriétaire, avait tranché. Plutôt que de les voir dépérir, avait-elle jugé, autant lancer un appel d’offres pour les transformer en concept d’exploitation innovant. Condition essentielle: les futurs locataires étaient appelés à présenter une assise financière solide afin de prendre en charge une «rénovation douce» des pavillons ainsi que leur réaménagement intérieur. Premier sur la liste, le Kiosque Saint-François, ancienne salle d’attente des tl. Avec le succès que l’on connaît: aujourd’hui, le Kiosque transformé en snack-bar ne désemplit pas.

De nouvelles propositions

Au cœur de l’été, fort de ce succès, trois autres édicules lausannois étaient proposés à d’éventuels «repreneurs»: le WC public du giratoire de Fraisse, près du parc de Milan, ceux du Calvaire, vers le CHUV, et de l’abribus TL du pont de Chailly. Seulement voilà, dans les quartiers concernés, on ne l’entend pas de cette oreille. Ce jeudi 25 septembre, un pique-nique a été organisé sous gare à l’appel d’un regroupement d’habitants et d’associations lausannois qui entend dire sa répprobation à ces différents projets.

«Nous ne sommes pas contre le fait que ces édicules puissent être réaffectés à des privés», explique Valérie Niederoest, membre du Collectif “Transmission” qui organise l’événement. «Nous souhaitons simplement que ces lieux insolites, qui sont en lien avec le l’histoire de leur quartier, servent prioritairement à un maximum de personnes et qu’ils soient animés de manière dynamique.» L’idée? Ouvrir une véritable démarche participative pour voir s’il serait possible, par exemple et avant toute affectation à des privés, d’en faire des lieux d’expositions, d’animations extérieures, voire des cafés associatifs.

Interpellation déposée

Cette démarche n’est pas isolée. Fin août, le conseiller communal PS Benoît Gaillard déposait une interpellation urgente en ce sens, demandant notamment que l’appel d’offres lancé cet été pour ces trois nouveaux édicules, et qui s’est terminé le 15 septembre, prenne en compte les projets associatifs proposés. Dans sa réponse, la Municipalité n’en a pas rejeté l’idée.

Le pique-nique de soutien a lieu ce jeudi 25 septembre de 17h30 à 20h30. Lieu: Rond-point Dapples-Fraisse (sous-gare)