Sa maman est de nationalité suisse. Son papa est marocain. Jamal Dlala est né à Sierre, il y a 28 ans et il a la tête bien faite. Avant de pratiquer la boxe, il a joué au football. «A Sion, jusqu’aux juniors C, précise-t-il, dans un salon, chez son employeur KBA, à Lausanne. «J’étais milieu de terrain, mais aussi centre-avant, je marquais beaucoup de buts.»
Départ pour Lausanne
Arrivé à Lausanne, il évolue avec Crissier et Renens. En manque de repères et de certitudes, il change de sport. «Je voulais faire tout seul, avec mes entraînements et mon sérieux. » A la télé, il regardait les sports de combat. Après s’être mis l’eau à la bouche en pratiquant le kick-boxing, Jamal Dlala décide une année plus tard de n’utiliser plus que ses poings.
Depuis 1999, il s’entraîne au Club Lausannois de Boxe (CLB), avec Fouad Ben Saoud, homme à tout faire, le patriarche de ce lieu sans fenêtre de 83m2, indigne d’une Cité olympique. Là, Jamal Dlala, superwelter pro (69 kg) s’éclate après son travail, malgré la vétusté de la salle. Il est laborantin en chimie chez KBA, maison bleue sise guère loin du Collège du Vieux-Moulin. La journée, il analyse, en blouse blanche, avec une paire de lunettes et des gants en latex, pour se protéger. Le soir, sur un ring, bis repetita: il «dissèque» son adversaire, coups en plus, tout en cherchant à imposer son rythme.
Champion suisse amateur
«Le combat, assène-t-il, je ne dois pas le subir, mais le dicter, construire ses contours.» Droitier, le Lausannois d’adoption a été sacré champion de suisse amateur en 2010. Il a passé professionnel en 2011 avec à ce jour que 4 combats à son actif (3 succès et un revers). Depuis peu, soucieux de sa forme et de son poids, Jamal a fait appel à une conseillère en nutrition. «De manière naturelle, ma musculature s’est légèrement améliorée.» Depuis deux mois, il s’entraîne tous les jours.
Samedi soir au Vieux-Moulin lausannois, ne va-t-il pas affronter un Espagnol, Christian Arvelo Segura (31 ans, 2 succès, une défaite) avec l’espoir de le battre, et d’ajouter un petit plus à sa carrière? «J’ai analysé mon adversaire à la vidéo. C’est un coriace. Je me prépare à disputer le plus dur combat depuis que je suis professionnel. Mon seul salaire sera la victoire.»
Samedi (demi-finales dès 13h) et dimanche (finales dès 13h) à la salle omnisport du Vieux-Moulin, à Lausanne, championnats de Suisse amateurs de boxe. Plusieurs combats professionnels figurent au menu de samedi (dès 20h30).
Pesée vendredi 28 novembre, dès 18h30 au restaurant du Lausanne Sport.