Lausanne, capitale du trash et des excès?

SUR LE WEB • Le magazine canadien Vice vient de consacrer une enquête photographique à Lausanne. Il y voit l’une des capitales du mouvement punk européen. Une véritable consécration venant de l’un des derniers média rock au monde

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Alors que beaucoup pensait la période punk de Lausanne révolue, un article du célèbre magazine Vice vient remettre cette réputation internationale au goût du jour. Le mouvement Lôzane Bouge ou la grande époque de la Dolce Vita font donc manifestement toujours des émules aujourd’hui.

Un bout de paradis

Dans son commentaire, le reporter Sim Ouch considère Lausanne comme : «une ville d’étudiants fainéants et de grandes fortunes, les week-ends commencent souvent le mercredi soir dans les nombreux bars et clubs du centre-ville.» Ce à quoi il ajoute quelques remarques sur le plaisir du photographe de découvrir les fessiers galbés des habitants forgés par le dénivelé. Tout cela avant de relever, journaliste pour magazine libertaire oblige, avec quelle facilité il est possible de se procurer toutes sortes de drogue dans les rues. Autant de constatations qui l’amènent à une conclusion: Lausanne est un petit bout de paradis!

Images chocs

La galerie photos que le reporter a publiée est essentiellement composée de portraits de fêtards totalement libérés et probablement sous l’emprise de diverses substances. Des containers remplis de cadavres de bouteilles côtoient des fesses masculines en sous-vêtements féminins ou l’image d’un homme, bière à la main et coiffé d’un chapeau de cow-boy à paillettes, se baignant seul dans la fontaine du Musée Olympique. On y redécouvre une culture underground dont les représentants ne semblent pas nombreux, mais si photogéniques qu’ils frisent la caricature. D’ailleurs, l’article de Vice et les images qui l’accompagnent ont fait réagir de très nombreux internautes, certains s’indignant du manque de représentativité et de l’aspect dépassé de cette facette de la ville, d’autre se réjouissant de ce nouveau rayonnement trash bien loin de la communication lisse et officielle de la promotion touristique. Mais qui est à l’origine de ce regain d’intérêt pour la culture punk? Les politiciens, selon Sim Ouch: « Les politiques ont serré la vis et mis la pression sur les petits clubs pour des questions de sécurité. Désormais, les fêtes s’organisent hors des circuits traditionnels: forêts environnantes, ateliers, appartements, locaux privés ou squats.» Vous le saviez?