Lausanne se met enfin au pétard!

CANNABIS • Lausanne emboîte le pas à d’autres villes suisses en matière de réflexion sur le cannabis. Postulat à l’appui, un groupe planche sur une nouvelle approche plus «libérale» du phénomène.

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Lausanne est-elle prête à mettre en place une politique plus libérale en matière de drogues? Un postulat, déposé en juin 2014 par quatre conseillers communaux issus de quatre formations politiques différentes, la poussait déjà à s’intéresser de plus près à la question. Le postulat en question, qui demande que la ville de Lausanne ne «reste pas à la traîne» concernant les projets pilotes de régularisation du cannabis, a été traité cette semaine lors de la séance du Conseil communal. Il relance le débat: la quatrième ville de Suisse, jusqu’ici silencieuse, va ainsi rejoindre Genève, Berne, Zurich et Winterthour dans leurs réflexions sur le sujet.

Un groupe de réflexion

Un groupe de réflexion sur les drogues, à l’instar du comité interpartis genevois, a d’ores et déjà vu le jour à Lausanne. Ses membres se sont rencontrés pour la deuxième fois le mois dernier et ils devraient se réunir régulièrement durant 18 mois afin «d’étudier les différents aspects liés à la consommation et à la politique en matière de drogue», explique Vincent Rossi (Les Verts), qui en est membre. Autre but recherché: «Eclairer le chemin de la commune, afin que cette dernière puisse faire des propositions qui ont des chances d’être retenues.» Par contre, rien ne filtrera de leurs discussions jusqu’à la fin des travaux, lors de la prochaine législature.

Une nouvelle approche

Avec le nombre grandissant de pays ou d’Etats qui légalisent le cannabis (dernièrement Washington et l’Alaska) Vincent Rossi pense que «le vent est en train de tourner. Les gens se rendent compte qu’offrir le marché du cannabis aux trafiquants n’est pas la solution.» Pour lui et Hadrien Buclin ( La Gauche), autre postulant, les Lausannois devraient être prêts à tester une approche moins répressive de la consommation de cannabis.