Le bordel continue

DÉCHETS • Trois mois après l'introduction de la taxe poubelle, les sacs blancs officiels semblent enfin s'imposer en ville de Lausanne. Mais la situation est loin d'être sous contrôle: des décharges sauvages ont fait leur apparition ici et là, à même les trottoirs de la ville. Une honte!

  • Spectacle affligeant au bas du chemin du Levant....

    Spectacle affligeant au bas du chemin du Levant....

  • ou encore à l'avenue d'Echallens.

    ou encore à l'avenue d'Echallens.

Stefan Nellen est un homme heureux. Chiffre à l'appui, le président de Tridel annonçait il y a peu que, suite à l'introduction de la taxe au sac et durant les trois premiers mois de l'année, les Vaudois avaient jeté 40% de poubelles en moins que durant la même période de l'année précédente. Message induit: le principe de la taxe au sac est désormais acquis. Les Vaudois, et à fortiori les Lausannois, sont devenus des champions du tri et des adeptes du nouveau règlement. Faux, archifaux si l'on se réfère aux nombreux appels reçus ces derniers jours par la rédaction de Lausanne Cités pour lui signaler la présence de décharges sauvages à différents points de la ville. Des décharges à même les trottoirs qui démontrent que, si une majorité respecte la nouvelle législation, une minorité agissante s'en fiche éperdument.

Dossier suivi

«Je déplore ce manque de civisme. Nous sommes tout à la fois sensibles et préoccupés par cette situation, tient d'emblée à dire Stéphane Beaudinot, chef de service adjoint à la Direction du service de l'assainissement. Par le passé, pour marquer les esprits, nous avons parfois renoncé à ramasser les tas de sacs non conformes ainsi que les déchets de toutes sortes jetés au pied des conteneurs. Aujourd'hui, nous le faisons systématiquement, mais dans les heures qui suivent ces dépôts sauvages réapparaissent comme par magie.» Ils ne sont pas nombreux, quatre ou cinq tout au plus, notamment à l'avenue d'Echallens, à la Borde ou encore au bas du chemin du Levant, mais suffisamment visibles pour irriter une bonne partie de la population. «Des contacts ont été pris avec les gérances et les concierges des immeubles situés à proximité, note Stéphane Beaudinot, ceci afin de rappeler les règles en vigueur, mais aussi pour mettre en garde les éventuels récalcitrants. Si la situation ne change pas à terme, nous allons sévir.» Comment? Pas de réponse précise pour l'heure, mais Stéphane Beaudinot rappelle que, depuis le début de l'année, ses services contrôlent en moyenne 300 kilos de déchets chaque jour, ont envoyé 60 avertissements, 120 dénonciations et que 65 personnes ont écopé d'amendes.