Le Lausanne-Sport et son fol espoir

FOOTBALL • Condamné par beaucoup à la relégation, le LS, victorieux de Lucerne(1-0), soigne l’espoir de sauver sa peau en Super League.

Chaque week-end, le Lausanne-Sport est susceptible de changer de statut en fonction des résultats enregistrés sur les pelouses suisses: tantôt condamné au naufrage, tantôt survivant en puissance. Après la victoire arrachée par les Vaudois, dimanche dernier contre Lucerne et dans une Pontaise quasi déserte (2 450 spectateurs), le LS endosse le meilleur des deux rôles. Avec «plus que» 6 points de retard sur un FC Sion très détraqué, il peut légitimement croire à un possible maintien en Super League.

Un discours libérateur

Quand on pense au début de saison catastrophique des «bleu et blanc», c’est déjà un succès inespéré en soi. «Tant que ce n’est pas mort, j’y crois», lance le milieu offensif français Yannis Tafer, auteur du centre décisif de la 87e minute contre Lucerne. «A la mi-temps, le coach (ndlr: Marco Simone) nous a demandé d’aller les chercher, de ne pas les craindre», explique le défenseur Jérôme Sonnerat.

Un discours libérateur, mais portera-t-il encore ses fruits dimanche prochain à Zurich? Et l’énergie du désespoir, où mènera-t-elle le Lausanne-Sport au final? «Avec toutes les péripéties que nous avons déjà vécues avec cette équipe en quelques mois, plus grand-chose ne peut nous étonner», sourit Henri Atamaniuk, adjoint de Marco Simone. «Cette victoire constitue un gros encouragement dans le travail entrepris. On croit pleinement à notre sauvetage et on espère avoir bu notre café noir. Il y a maintenant 23 ou 24 joueurs valides à l’entraînement, des individualités qui s’affirment...»

Y croire...

Les pessimistes étaient leur noirceur avec le classement. Ils ne manquent pas de rappeler que le parcours lausannois de cette saison, avec ses douches froides et ses sautes d’espoir, ressemble étrangement à celui du Servette FC l’an passé - les Genevois, à la poursuite du LS, avaient échoué au poteau. «Oui mais nous, contrairement à eux après quelques minutes lors du match décisif contre, on tirera sous la barre, et pas dessus», se persuade Alain Joseph.

Le président du navire lausannois, plus que quiconque, doit y croire, continuer à espérer une issue favorable après avoir avalé tant de couleuvres. «Nous sommes très handicapés par notre début de saison catastrophique et nous restons 6 points derrière Sion», admet le patron de la Pontaise. «Mais en termes de santé générale, nous sommes moins malades qu’eux. Chez nous, je sens un très bon dynamisme, avec un coach qui tient la ligne proposée lorsqu’il est arrivé: apporter un allant offensif, être positif avec les joueurs.»