Le meilleur sommelier du monde déguste Lavaux

  • De gauche à droite, Nicolas Joss, directeur de l'OVV, assis Andreas Larsson, Cyril Séverin du Domaine du Daley et Pierre Keller, président de l'OVV.

    De gauche à droite, Nicolas Joss, directeur de l'OVV, assis Andreas Larsson, Cyril Séverin du Domaine du Daley et Pierre Keller, président de l'OVV.

Vins vaudois • «Je ne suis pas un critique, je suis un amoureux du vin». Avec cette position, le Suédois Andreas Larsson, sacré meilleur sommelier du monde en 2007, peut se permettre de dire tout ce qu'il ressent à la dégustation des vins des pays qu'il visite.L'Office des Vins Vaudois (OVV) a profité de sa présence en Suisse pour l'inviter en trois lieux: le Domaine du Daley, le Domaine Blaise Duboux et à une verticale des vins de la ville de Lausanne au Domaine du Burignon.Nina Brissot l'a rejoint au Domaine du Daley, première découverte de son périple en lui adressant 3 questions.

Nina Brissot: Vous affectionnez particulièrement les Riesling et les Bourgogne. Quelle est votre impression sur les vins de Lavaux?

Andreas Larsson: La première fois que j'ai pu participer à une grande dégustation de vins suisses, c'était en 2004 et j'ai été frappé par la qualité des crus. Je l'ai été chaque fois depuis. On sent derrière chaque vin un travail sérieux fait pour un nombre restreint, pour une clientèle exigeante de connaisseurs. Je parle en général des vins suisses n'ayant pas fait tout le tour de toutes les spécificités.

Si vous pouviez exporter des vins suisses, vers quels pays vous tourneriez-vous en tenant compte des goûts et des marchés?
Vers la Scandinavie sans aucun doute, et pour deux raisons. Les nordiques recherchent et aiment la qualité. Ils ont le goût de l'exclusivité. Leur économie est nettement moins touchée que le reste de l'Europe. Et puis les pays producteurs (France, Italie, Espagne, Portugal) ne vont pas s'y intéresser. Je verrais aussi la Hollande et l'Angleterre, peut-être le Japon.

En comparaison des vins du monde que vous dégustez, à quelle échelle de 1 à 20 placeriez-vous les vins que vous venez de déguster?
Très difficile. Je ne peux pas les situer vraiment sur l'échelle. Mais en tous les cas sur le haut car il n'y a pas de mauvais vins, ni de vins de production aux niveaux de ce que font vos voisins. Ce que je peux dire, c'est que je les mettrais sur le même échelon que les vins de Nouvelle Zélande et d'Autriche, deux autres pays producteurs qui soignent particulièrement leur travail.