Beaucoup d’appelés, et bien peu d’élus! Très sollicitée pour son conseil, l’Ecole hôtelière de Lausanne, institution lausannoise s’il en est, n’accorde son expertise qu’à un nombre limité d’institutions dans le monde.
Une des dernières en date est la Casablanca Hospitality School, au Maroc, un nouvel établissement de formation en hôtellerie, qui va ouvrir ses portes en septembre prochain. Et qui, sur la page d’accueil de son site internet, affiche la couleur: ♫«Bienvenue dans le monde de l’hôtellerie suisse. Casablanca Hospitality school ouvre ses portes au Maroc avec le conseil académique de l’École Hôtelière de Lausanne.»
«Notre école vise l’excellence et évidemment, l’EHL est leader mondial en termes de management hôtelier. Reste que nous sommes encore loin d’une certification, tempère Lotfi Mekouar, le directeur du futur établissement marocain qui, à plein régime, devrait accueillir quelque 300 étudiants. Le processus est exigeant et prend beaucoup de temps. Pour l’heure, nous n’en sommes qu’à un mandat de conseil académique ».
Il n’empêche. Au delà de la certification de l’EHL -un véritable Graal puisqu’à ce jour seules neuf écoles à travers le monde ont décroché le précieux label-, même les mandats de conseil académiques accordés par l’EHL sont denrée rare.
Sollicité une vingtaine de fois par année, l’établissement n’entre ainsi en matière pour des mandats de conseil que dans deux ou trois cas seulement. «Cela fait partie de notre stratégie, explique André Mack, le directeur de la Lausanne Hospitality Consulting, la filiale développée par l’EHL pour gérer les mandats de conseil et de certification. Car nous souhaitons avant tout respecter les valeurs de l’EHL, c’est à dire de chercher à développer le meilleur dans les pays avec lesquels nous travaillons».
Avec cette stratégie, l’EHL s’engage ainsi dans un positionnement d’excellence au niveau mondial, transmettant son savoir-faire tout en entretenant l’aura inégalée dont elle bénéficie dans le monde de l’hôtellerie. Sans compter les retombées financières non négligeables que les activités de conseil peuvent générer chaque année.