Grégoire Junod, le communicant
Déjà en fonction depuis 5 ans, reprenant le dicastère du logement et de la sécurité de manière décomplexée, Grégoire Junod est un «Maillard boy» très efficace et rompu au jeu politique. Sa communication?Il la surveille comme le lait sur le feu. Et avec un succès incontestable, apparaissant au fil du temps, et au nez et à la barbe de ses collègues plus anciens, comme le successeur naturel de Brélaz à la syndicature. Àce poste, il devra faire fonctionner une Municipalité hétérogène quoique moins conflictuelle que la précédente, et surtout confirmer un bilan encore moyen en termes de sécurité.
Florence Germond, celle que personne n’avait vue venir
Réservée et discrète, à l’habitus de «Vaudoise protestante» comme elle le reconnaît, la Socialiste a fait un carton, arrivant en tête du premier tour de la Municipalité. Travailleuse infatigable, celle qui se verrait volontiers un jour Syndique, ne manque pas d’ambition et laboure avec constance depuis 5 ans, le champ du Patrimoine vert dont elle a la charge et qui lui permet, plus facilement que le dicastère des finances dont elle est également responsable, d’aller à la rencontre de la population.
Oscar Tosato, le dinosaure
Avec son collègue Jean-Yves Pidoux, Oscar Tosato, élu en 2002, fait désormais figure d’ancien de la Municipalité, et incarne un socialisme à l’ancienne, celui de l’ancrage associatif et des réunions de bistro et de quartier. Une stratégie préhistorique à l’heure du digital, mais qui a fait la preuve de son efficacité, - le Municipal en charge de l’enfance demeurant très populaire -, mais qui n’a pas suffi, au sein de son parti, à lui permettre de remporter la syndicature.
Jean-Yves Pidoux, le professeur Tournesol
Avec son look de professeur Tournesol, qu’il cultive volontiers, ce Vert en charge des Services industriels gère avec efficacité son discastère depuis 2006, porté par sa passion de l’écologie et de la nature humaine, étant lui-même docteur en sociologie et anthropologie. Le départ de Brélaz devrait lui permettre de sortir de l’ombre portée du Géant vert et assumer un rôle plus politique au sein de la Municipalité.
Natacha Litzistorf, la Verte 2.0
Affable et avenante, Natacha Litzistorf est une des trois nouveaux entrants à la Municipalité. Nouvelle à la Muni, mais déjà fort ancienne dans la politique lausannoise, qu’elle écume depuis longtemps. Ancienne présidente du Conseil communal, réputée peu dogmatique et ouverte aux compromis, la directrice d’Equiterre est une femme de réseaux aussi bien sur le terrain que sur internet, où elle entretient une présence remarquée.
Pierre-Antoine Hildbrand, le miraculé
Il aura fallu un 2e tour pour voir le PLR Hildbrand élu à la Municipalité avec un score confortable de près de 62% des voix. Le miracle, c’est au premier tour qu’il a eu lieu puisque ce Secrétaire du Centre patronal chaleureux et volubile a précédé son colistier Mathieu Blanc de... 80 voix. Autant dire que sa présence à la Muni relève d’un sacré coup de pouce du destin. Avec ses incontestables qualités humaines, nul doute qu’il saura avantageusement remplacer Olivier Français dans le rôle de l’éternel minoritaire.
David Payot, l’inconnu de la Municipalité
Avec son inimitable look en blouson noir et son air vaguement halluciné, quasi inconnu du grand public, David Payot a réussi le tour de force d’entrer à la Municipalité et d’y maintenir une présence popiste. Sauf que ce tour de force, il ne le doit pas à ses mérites propres mais à sa présence sur une robuste liste commune de gauche, qui aurait vu n’importe quel candidat triompher. À charge pour lui désormais de montrer sa capacité à gouverner, dans un exécutif où, idéologiquement, il risque d’incarner le minoritaire plus souvent que ne le fera le PLR Hildbrand.