Les Brélaz censurés: Marie-Ange réagit!

  • La photo légèrement dénudée de Marie-Ange Brélaz n'a pas plu aux autorités d'Orbe et de Chavornay.

    La photo légèrement dénudée de Marie-Ange Brélaz n'a pas plu aux autorités d'Orbe et de Chavornay.

EXPOSITION • «Je suis triste, pas du tout pour moi mais pour le travail fourni par l'artiste et l'association qu'il soutient. Et censurer une partie de l'exposition alors qu'elle est présentée dans le cadre de la Semaine pour la tolérance est vraiment regrettable», lance Marie-Ange Brélaz, réagissant ainsi à la censure dont elle et son mari, le syndic de Lausanne, ont fait l'objet à Chavornay et Orbe.Présenté dans ces deux communes la semaine dernière, l'exposition «Je suis» pour laquelle Daniel et Marie-Ange Brélaz ont posé sous l'objectif du photographe Petar Mitrovic n'a pas plu à tout le monde. La municipale des Affaires culturelles de Chavornay, Jovanka Favre, a préféré retirer le portrait légèrement dénudé de Marie-Ange Brélaz. Et déplacer celui de son mari. Et les autorités d'Orbe ont fait de même «par solidarité pour la commune voisine». Pour la femme du syndique, la nature de la photo n'a rien de choquant: «Quand on voit les affiches publicitaires de femmes très dénudées, je ne comprends pas que la photo d'un buste puisse déranger».

Et la liberté d'expression ?

Aux yeux du photographe Petar Mitrovic, cette censure est clairement dirigée contre le couple Brélaz. «Seule la photo de Marie-Ange ne correspond pas au concept qui veut que chaque personne apparaisse avec une inscription sur le front. Quand on m'a demandé de la retirer, j'ai compris. Mais pour celle de son mari, cela me dépasse. Je l'ai fait pour la paix des ménages mais, j'avoue que cela me dépasse», ajoute celui qui se dit touché dans sa liberté d'expression.Face à cette polémique, Marie-Ange Brélaz estime que ce sont surtout les autorités d'Orbe et de Chavornay qui sont montrées du doigt. «J'ai l'impression qu'il y a eu une incompréhension de la population face à cette censure. Visiblement, en 2013, il y a encore beaucoup à faire en matière de tolérance. Et cette exposition, censurée ou pas, le démontre clairement.»