«L’invention de Lausanne»

ÉDITION • Ce livre réconcilie la grande et la petite histoire. Après «Leurs droits malgré tout», puis la «Sève d’un hiver», Christian Ogay vient de livrer, avec «L’invention de Lausanne», le dernier volet d’une trilogie qui porte un regard critique et fraternel sur nos sociétés.

Pourquoi «l’invention»? Parce que Lausanne a dû littéralement s’inventer un rôle de métropole régionale, traversant dès l’indépendance vaudoise les mutations économiques et sociales jusqu’aux métamorphoses d’aujourd’hui. Des métamorphoses qui démentent avec éclat le jugement sévère que Ramuz portait en son temps sur le chef-lieu.

Itinéraires

Dans la seconde partie, il retrace les destins croisés des membres de sa famille, presque tous fondus dans le creuset lausannois par le hasard des alliances, la recherche d’un emploi, l’attraction exercée par la capitale vaudoise. Fabuleuse diversité: le lecteur verra passer les portraits hauts en couleurs de femmes et d’hommes qui furent aussi bien entrepreneurs et notables que tenancières de café ou vignerons-tâcherons, sans parler des domestiques, venues de Fribourg en véritables émigrées de l’intérieur, trouvant à Lausanne de quoi s’accomplir ou, tout simplement, survivre. Porté par ce double regard, «L’invention de Lausanne» réconcilie ainsi la grande et la petite histoire : sous nos yeux, une ville s’invente, dans la trame passionnante des existences privées tout autant que par les grandes décisions politiques. LC

«L’invention de Lausanne», Christian Ogay, Editions de l’Aire.