Dans ce cadre, une journée d’information intitulée va évoquer le clitoris. A l’origine de cet événement, Sophia Benabdeslam, Céline Misiego et Lauriane Pichonnaz, toutes trois membres du ClacS, le Collectif pour la liberté de l’avortement.
Lausanne Cités: une journée d’information autour du clitoris. C’est un peu provoc, non?
Si par provoquer on entend «être à l’origine», oui nous provoquons! Si on entend «racoler» ou choquer volontairement alors non. Nous ne comprenons pas pourquoi il serait négativement provoquant de nous exprimer sur une chose aussi universelle que l’anatomie féminine.
En quoi le clitoris est-il susceptible d’intéresser le public?
Le clitoris nous sert de prétexte pour parler du plaisir féminin dont il est à l’origine. Le désir, le plaisir et l’orgasme des femmes sont très peu visibles. Nous tentons de les mettre en lumière, eux qui ont si souvent été négligés. Et puis, qui pourrait bien ne pas s’intéresser à un organe caché, doté de 8000 terminaisons nerveuses dont la seule et unique fonction est de générer du plaisir?
Il y a donc de votre part une volonté de briser un tabou tout en informant…
Oui, nous pensons que c’est en aidant les femmes à s’approprier leur sexualité et leur corps qu’elles pourront en maitriser leurs représentations au sein de la population, de la société et des médias.
Comment cette journée va-t-elle se dérouler?
Nous projetterons d’abord un documentaire qui s’intitule , qui sera suivi d’un débat-discussion ouvert à tous; puis nous nous éclipserons entre femmes pour un atelier de découverte de notre vulve et de notre clitoris. PK