Un développement tous azimuts

GROS-DE-VAUD • Avec la flambée des prix de l'immobilier et le développement de l'offre de transports publics, le district du Gros-de-Vaud connaît un véritable engouement. De plus en plus de citadins font le choix d'une vie paisible à la campagne.

  • e LEB, un instrument majeur pour le développement du Gros-de-Vaud.

    e LEB, un instrument majeur pour le développement du Gros-de-Vaud.

Dans le domaine immobilier, le constat est vite fait. Les prix se sont envolés sur l'Arc lémanique rendant impossible pour beaucoup l'accès à la propriété. Du coup, le réflexe est toujours le même. Il faut s'éloigner des centres urbains pour voir le prix des appartements ou des maisons se calmer. Encore que. Un logement en PPE peut facilement atteindre les 7000 francs le mètre carré à Echallens. Du jamais-vu pour la région.

Un attrait réel

Il faut dire que cette dernière a de quoi séduire avec la ligne du LEB, les lignes CFF Lausanne et Yverdon ou Vallorbe, ainsi que l'autoroute qui touche Penthaz, Penthalaz et Daillens. «Nous travaillons actuellement aussi à l'amélioration des lignes de bus dans l'ensemble du district, précise Michel Collet, député vert au Grand Conseil vaudois et habitant de Penthalaz. Nous comprenons cet attrait pour le Gros-de-Vaud, car il est plus facile d'y trouver un logement que dans les grandes villes. Mais il faut que ce développement se fasse en harmonie et qu'il soit accompagné. Il est essentiel, par exemple, d'éviter de créer des zones villas qui ne seraient que des cités dortoirs.» Lorsqu'il s'agit de donner un avis sur la question, les habitants du district sont plus nuancés. «C'est inéluctable, note Michel Collet. Cela fait partie des évolutions du canton de Vaud. Et puis, si cela peut permettre aux petits commerces des villages de garder la tête hors de l'eau, c'est une bonne chose.»

Des atouts

Le développement du Gros-de-Vaud peut-il se poursuivre encore plusieurs années? Si la tendance semble évidente, il n'y aura pas de ras-de-marée. En effet, le nord du district compte peu de zones d'activités, il n'y a que peu de terrains industriels disponibles à court terme, et peu de locaux commerciaux à vendre ou à louer. Ces données font office de frein naturel à tout développement effréné. Les principaux acteurs en charge de l'essor de la région soulignent sa principale force: son identité régionale. «C'est un aspect sur lequel nous travaillons, souligne Alain Flückiger, secrétaire général de l'Association de développement région Gros-de-Vaud. Cette arrivée de population est un élément dont on doit tenir compte. Il est essentiel que ces nouveaux habitants parviennent à s'intégrer au mieux. Nous nous devons de créer les conditions optimales pour que ce développement se réalise dans un esprit constructif.»

Des défis à la pelle

Les défis que doit relever le district du Gros-de-Vaud consiste en un renforcement du tissu économique local. Il est essentiel de provoquer l'implantation de services de l'Etat dans la région ou encore de renforcer la collaboration avec Lausanne pour implanter des PME. L'objectif étant d'augmenter de 3000 le nombre d'emplois répartis sur l'ensemble de la région. Avec ses atouts évidents, une croissance maîtrisée et une forte identité régionale, le district du Gros-de-Vaud vit une période de profonde mutation. Cette dernière va permettre de densifier le canton, démographiquement et économiquement. Une aubaine pour la conjoncture vaudoise.