Un plan de quartier vivement contesté

  • Le plan de quartier prévoit de rehausser les bâtiments de un étage (en jaune) ou de deux (en vert).

    Le plan de quartier prévoit de rehausser les bâtiments de un étage (en jaune) ou de deux (en vert).

Bergières • Présenté par la Municipalité lausannoise, le plan de quartier «au lieu-dit camagne des Bergières» suscite la crainte des habitants. Une pétition s'opposant à cette réalisation a déjà réuni plus de 100 oppositions en quelques jours.«Pour gagner 114 appartements, ce plan de quartier met en péril 823 familles», tel est le slogan de la pétition qui continue de circuler dans tout le quartier des Bergières. La société Swiss Life Property, principale propriétaire foncière du périmètre compris entre l'avenue des Bergières, du Grey, le chemin des Grandes Roches et le quartier de la Violette souhaite rehausser de un ou deux étages quelque 17 bâtiments. Pour ce faire, une mise en conformité du plan de quartier est nécessaire. «Répondre à la forte demande de logements sans hypotéquer des espaces non bâtis passe par la densification de quartier existants.Celle prévue (+17%) ne porte pas atteinte aux qualités préexistanrtes du quartier (accessibilité, espaces paysagers, orientations», écrit la Municipalité dans son rapport.

Hausse des loyers

«Et les locataires? Quelqu'un y a pensé?», réplique Roger Reinhard. Porte-parole du mouvement, ce retraité habite dans l'un des immeubles concerné par ce rehaussement depuis 33 ans. Il voit dans ce plan de quartier le moyen pour les propriétaires de s'enrichir sur le dos des locataires. «Il ne suffit pas de mettre deux étages supplémentaires. ces travaux impliqueront le changement de l'ascenseur, l'extension des locaux techniques et des sous-sols qui n'ont été conçus que pour le nombre d'appartements existants. Au final, outre les nuisances, ces travaux auront à coup sûr des répercussions sur les locataires actuels. Les loyers seront augmentés. Derrière une intention louable de densification se cache en fait un bénéfice supplémentaire pour les propriétaires», estime Roger Reinhard.Les pétitionnaires continueront à récolter des signatures pour soutenir leur opposition au plan de quartier jusqu'au 13 date de la fin de la mise à l'enquête.