Lausanne Cités: Cette année, la diminution des chalets du Marché de Noël est frappante...
Helena Druey: Oui, L’année dernière nous avions déjà retiré trois chalets. Cette année, il y en a 20 de moins et nous avons amélioré la qualité des chalets en misant sur des produits du terroir. Cela fait plusieurs années que les commerçants se plaignent de ce marché. Cela les a toujours dérangés mais je crois que l’année dernière, il y a eu un gros ras-le-bol, car les affaires ne sont plus très bonnes.
Qu’est-ce qui les incommode particulièrement?
Ils ont plusieurs raisons de s’énerver: les chalets cachent leurs vitrines et empêchent la lumière d’entrer, ils déplorent la qualité de la marchandise vendue ainsi que des chalets, ils soutiennent qu’il n’y a pas assez d’animations ou de décorations. Pour eux, la période entre le 24 décembre et la rentrée est particulièrement inconvenante car les chalets, bien que fermés, sont encore là.
Qu’est-ce qui a été fait?
Au fil des années, nous avons amélioré la décoration extérieure et établi une charte de qualité que doivent signer les vendeurs des chalets. De manière globale, elle consiste en des règles en matière d’hygiène et de décoration, de qualité des produits vendus et la garantie de présence sur leur stand. Nous sélectionnons mieux ceux qui peuvent disposer d’un chalet et sommes plus attentifs à la propreté.
Certains voudraient un Marché plus prestigieux...
Il faut être réaliste, le Marché de Noël de Lausanne ne sera jamais aussi bien que celui de Montreux! Et ce n’est pas notre intention de lui faire concurrence. Je comprends bien les désagréments causés par le fait que les chalets cachent les vitrines à une période où certains magasins font 20 à 30% de leur chiffre d’affaire. Mais la population lausannoise aime que sa ville soit festive pour Noël. On apprécie de passer à travers ce Marché de Noël même si l’on n’achète rien! Si on les enlève, cela ne fera plus «Noël».
Y a-t-il des chances que le Marché soit déplacé l’année prochaine?
Oui, c’est possible. Nous devrons en discuter avec les commerçants début janvier après un débriefing de l’édition présente. L’occupation de la place St-François reste donc un sujet ouvert pour l’année 2015. Si le Marché ne convient toujours pas, il faudra se réinventer.