Applis: des communes si déconnectées...

  • Applications pour smartphones: les communes de La Côte accusent un retard abyssal. DR

    Applications pour smartphones: les communes de La Côte accusent un retard abyssal. DR

LA CÔTE • Déconnectées! De Morges à Gland, en passant par Aubonne ou Rolle, les communes semblent être restées au début des années 2000 en ce qui concerne leurs applications smartphones. Elles ont certes leur site internet, mais en matière d’application, le bilan est nettement moins positif. Pourtant, la plupart des internautes cherchent des informations par le biais de leur smartphone ou de leur tablette. Pour y voir plus clair, il convient de faire un état des lieux. La seule ville qui s’en sort convenablement est Morges, elle dispose d’une application visuellement agréable et les news sont régulièrement mises à jour. Toutes les autres font partie des mauvais élèves. À Aubonne, par exemple, on réfléchit encore à l’utilité réelle d’une telle démarche: «Nous sommes en train d’étudier les diverses possibilités à notre disposition, précise le syndic Luc-Etienne Rossier. Je pense que nous allons plutôt opter pour un petit journal communal, cela nous coûtera moins cher.»

Gland, Préverenges, Gimel ou encore Allaman, ont aussi décidé de ne pas franchir le pas. Parfois pour des raisons budgétaires, mais souvent pour des motifs générationnels, comme nous le confirme Lorenz Ilg, directeur marketing de la société zurichoise Innovative Web. Cette dernière a réalisé l’application de la commune de Saint-Prex, une exception dans le paysage romand: «En Romandie, il y a peu de communes qui ont leur propre application, contrairement à la Suisse allemande où la démarche est plus fréquente. C’est pourtant devenu essentiel car plus de 70% de la population consulte des informations via smartphone. De plus, cela permet de toucher les jeunes. Le problème est que les syndics ont souvent plus de 55 ans et ils pensent qu’une application n’est qu’un gadget.» La commune de Rolle dispose aussi de son application, mais cette dernière n’est quasiment jamais mise à jour. Avec des actualités datant d’un mois, difficile de fédérer un nombreux public et de donner de la crédibilité à la démarche. À Saint-Prex, on promet cependant de faire le maximum pour éviter cet écueil: «Nous voulons améliorer la communication entre les habitants et la Municipalité, note le syndic Daniel Mosini. Cette application lancée ce printemps devrait faciliter notre tâche, même si certaines personnes sont encore très attachées au papier.»