Sur la Côte, Nyon fait encore office de paisible cité bourgeoise. Même si le nord de la ville dispose de logements à loyers modérés, la Vieille-Ville abrite une population à pouvoir d’achat élevé. Face à la pénurie de logements abordables, les classes moyennes quittent petit à petit la cité nyonnaise. Une situation intenable pour Daniel Rossellat et sa municipalité. Cette dernière s’attaque donc à cet épineux problème.
Son plan d’action consiste à préserver le patrimoine tout en dynamisant le commerce. Aujourd’hui, l’animation centrale du cœur de Nyon se limite à la rue de la Gare, qu’on parcourt en aller-retour. Une «boucle des adresses» connectant la rue de la Gare et l’avenue Viollier serait nettement plus attractive. Le projet sera coordonné avec la restructuration de la place de la Gare, interface majeure de transports publics et dont la qualité d’accueil est à renforcer. De même, l’amélioration des passages sous les voies CFF est une priorité: un nouveau passage souterrain fait partie des projets identifiés.
Et il est urgent d’agir selon Fabienne Freymond Cantone, la municipale socialiste en charge du dossier. Faute de quoi Nyon se rapprochera de l’image de cité dortoir dont personne ne veut. Mais pour y parvenir, les débats seront vifs et nombreux au sein du conseil communal. Malgré toute la bonne volonté du monde, la municipale souligne qu’il faudra beaucoup de temps avant que les choses ne changent vraiment. Du temps qui risque de coûter cher à la bonne image de la cité nyonnaise...