C'est mort, une ville la nuit…

«Il ne se passe jamais rien ici!» C'est le constat d'un grand nombre de jeunes Morgiens qui, une fois la semaine passée et les perspectives festives du week-end, se trouvent dépourvu de salle de concert, de boîte de nuit, bref, d'un lieu de rencontres et d'animations digne de ce nom. Pour échapper à cette morosité nocturne, ils s'exilent dans la capitale vaudoise ou du côté de Nyon, non sans regretter que leur ville ne dispose pas d'infrastructures pour les satisfaire.

La situation ne date pas d'hier. Il y a vingt ans déjà, les jeunes d'alors déploraient déjà cette absence de vie nocturne. Et pourtant, la ville a tout pour bien faire. Les personnes s'impliquant dans l'animation le disent: les Morgiens aiment se retrouver dans leur ville pour y faire la fête, dans un cadre chaleureux et bon enfant. Le Paillote festival en est la preuve. Si culturellement, l'offre est riche, c'est au niveau musical que cela pêche.Et si Morges avait peur de grandir? A proximité de Lausanne et Nyon qui ont su attirer les jeunes, le chef-lieu du district affiche le syndrome de la banlieue au risque de se muer en cité dortoire. Elle se rattrape heureusement par une offre culturelle riche, mais c'est lin d'être suffisant.Consciente du problème, la Municipalité a empoigné le dossier. Si cela ne figure pas parmi les priorités, la création d'une salle de concert est envisagée sérieusement. Il s'agira de trouver un lieu qui ne cause pas de nuisances au voisinage, sans être trop éloigné du centre et des transports publics. Mais vu l'exiguitié du territoire, le défi s'annonce difficile.