C’est un constat inquiétant qui peut être fait en se baladant le long de l’autoroute entre Morges et Nyon. Les abords de la voie de circulation sont dans un état parfois pitoyable. La faute à des groupes de jeunes qui trouvent souvent un malin plaisir à venir souiller l’espace public. Et ce phénomène prend de l’ampleur depuis quelques mois.
Les tags couvrent des murs entiers, les parois antibruit sont régulièrement brisées, les déchets s’accumulent sans fin. De quoi interpeller la Confédération qui endosse la responsabilité de l’autoroute. Et qui en supporte donc aussi les frais. Ces derniers s’élèvent à plus de 300’000 francs par année pour remettre en ordre les infrastructures ainsi vandalisées. Sans avoir pu attraper les auteurs de ces délits, ce sont les citoyens qui en font les frais.
Quels sont les dispositifs mis sur pied pour tenter d’endiguer le phénomène? Du côté de la Police cantonale vaudoise, rien. On espère le flagrant délit, mais aucune opération spéciale et ciblée n’est prévue. Au sein de l’Office fédéral des routes, deux parades ont été imaginées. L’une consiste à placer des caméras aux abords des zones sensibles. L’autre, qui commence à porter ses fruits, vise à remplacer les parois antibruit par des structures en plexiglas. Depuis leur installation, ces nouveaux panneaux n’ont pas encore été détruits. Mais pour combien de temps? (lire notre article)