Edito: Lâcher de wagons

C'est le propre de l'économie mondialisée. Quand une décision de restructuration est prise, on n'y va pas avec le dos de la cuillère. Après les cas polémiques de Merck Serono, Novartis ou encore Logitech, c'est désormais la banque Lloyds qui fait parler d'elle. Si les employés avaient senti le vent tourner lors du rachat des activités de banque privée par l'Union Bancaire Privée, le coup est tout de même dur à encaisser.Et le wagon est plus fourni que les prévisions les plus pessimistes. 200 emplois sur les 350 actuels seront biffés. 200 trajectoires de vie qui vont être modifiées. 200 esprits inquiets. Dans une telle situation, on est en droit d'attendre une réponse efficace et sérieuse des autorités. Or, la commune d'Eysins semble prendre la chose avec philosophie. Mieux, elle considère que cela ne changera en rien ses rentrées fiscales et que donc tout ceci n'est pas si grave. Il est inutile de s'en inquiéter.Pas sûr que les milliers de Vaudois employés dans des multinationales soient de cet avis. Eux qui se demandent chaque jour s'ils rentreront le soir avec une lettre de licenciement. L'association suisse des employés de banque (ASEB) a décidé de prendre les choses en main pour tenter de limiter les dégâts des employés de Lloyds. Avec l'espoir que ce séisme social soit l'un des derniers d'une liste qui ne cesse de s'allonger.