Edito: Un parcours d'équilibristes

C'est un paradoxe pour beaucoup. Alors que la conjoncture est excellente sur la Côte et que le canton de Vaud affiche des résultats éblouissants, les communes tirent la sonnette d'alarme car les financements manquent. Les élus expliquent cet état de fait par une péréquation financière trop sévère et une facture sociale qui prend l'ascenseur. Même si l'habileté du grand argentier Pascal Broulis est reconnue, le canton est parfois désigné comme coupable d'une trop grande sévérité envers les communes.

A cette situation déjà complexe, il faut ajouter une fiscalité qui s'est tendue depuis quelques mois et il n'en faut pas plus pour inquiéter les municipalités de Morges à Gland, en passant par Rolle. Les budgets sont constamment dans le rouge et il est urgent de trouver des solutions viables pour les finances communales. La réponse sera abrupte: ces prochaines années, les impôts vont être revus à la hausse pour faire face à cette augmentation de charges. Un passage obligé pour de petites villes qui se développent à un rythme élevé et qui absorbent en partie la croissance démographique vaudoise.

C'est un parcours d'équilibriste qui se profile. Il va falloir trouver de nouvelles recettes sans pour autant peser sur la consommation des ménages et donc sur la croissance. Faute de quoi les citoyens manifesteront leur mécontentement dans les urnes. D'ici-là, les crédits devront être débloqués afin de construire des écoles, refaire des routes ou développer le réseau de transports publics. Un casse-tête financier... et politique.