Coups de feu en plein centre-ville, personnes âgées attaquées chez elles, cambriolages devenus monnaie courante, courses-poursuites entre forces de l'ordre et malfrats, la liste est longue et la situation critique. Rémy Delalande, président de la section morgienne de l'UDC tire la sonnette d'alarme: «Le gros problème avec la région morgienne est que les autorités bottent en touche lorsqu'on leur demande davantage d'informations sur l'évolution de la criminalité, les gens ont le droit de savoir où se déroulent tous ces cambriolages et ils ont aussi le droit de se défendre! Il faut arrêter de faire de l'angélisme et une fois pour toutes prendre le problème au sérieux. Ce n'est pas le cas actuellement. On est dans le déni car les autorités minimisent la situation. Il faut que cela change!»
Hausse inquiétante
Les statistiques officielles démontrent effectivement une hausse inquiétante des cambriolages et des vols. Pire, selon les derniers chiffres à disposition, les infractions au code pénal ont augmenté de 13% en un an dans le district et de 7% pour la commune, les infractions à la loi sur les stupéfiants ont pris l'ascenseur avec une hausse constatée de 17%.Une situation qui contribue à un véritable sentiment d'insécurité comme nous le confirme Etienne Genton, adjudant au sein de la division prévention de la criminalité de la police cantonale vaudoise pour la Côte: «Il est vrai que les gens ont de plus en plus peur, cette véritable inquiétude pousse commerçants et particuliers à chercher des moyens de se protéger.» Pour Jean-Christophe Sauterel, porte-parole de la police cantonale vaudoise, il convient de laisser du temps à la Police Région Morges: «Nous ne pouvons à l'heure actuelle juger des résultats. Ce qui est évident, par contre, c'est que les gens doivent se défendre face à la hausse de la criminalité.»
Tenir le cap
Une hausse qui ne semble pas affoler outre mesure Daniel Buache, municipal en charge de la police. En effet, lorsque nous lui demandons les effectifs actuels de l'ensemble des forces de l'ordre, la réponse est étonnante. «Je ne sais pas, car je ne suis pas à mon bureau. Tout ce que je peux dire est que tout se passe bien.» 63,5 équivalents à temps plein, c'est l'état des forces en présence avec 4 nouveaux postes qui seront créés au 1er mars 2013. «Nos effectifs sont suffisants, précise le commandant de Police Région Morges, Philippe Desarzens. Mais il faut avouer que le métier de policier est plus difficile qu'auparavant.» Davantage jugés, mis sous pression par des incivilités croissantes, confrontés à des délinquants de plus en plus violents, les policiers morgiens tiennent le cap...malgré les critiques...